- Dragons - Le projet. 5990
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Note du modérateur
Ouaip ! comme l'a indiqué Edzart, pour discuter de vampire Requiem, passez par un autre sujet, ici c'est Dragon. De même, attendez au moins de voir poindre le bouquin avant d'inonder de message sur la qualité possible / prévisible / probable ou non des livres s'il vous plait.
merci d'avance.
- Xandrae
J'en profite pour vous faire partager le dernier post du Blog, qui traite de la réflexion autour de la réalisation d'une forêt, que ce soit dans son histoire ou dans son illustration.
http://dragons-jdr.blogspot.fr/2017/02/la-creation-dun-sous-bois.html
Je me suis quand même renseigné auprès d'Agate, ils rassurent:
Nous faisons confiance à l'imprimeur qui est payé pour livrer du bon travail. S'il s'avère que le travail n'est pas à la hauteur, il est évident qu'un autre imprimeur sera choisi pour Dragons.
Une erreur de parcours pour Agate en somme, mais soyez rassurés, Dragons sera bien plus soigné.
http://dragons-jdr.blogspot.fr/2017/02/les-esclavagistes-de-la-fournaise.html
Boum ! J'avais oublié de vous partager le dernier article de blog.
Une belle illustration d'une créature qui fait turbiner mon imaginatorium à scénarii.
J'ai toujours adoré les créatures qui "offrent" des voeux. Je ne sais pas si certains d'entre vous ont rencontré "l'homme de verre", de Witcher 3 ?
Des idées, des souvenirs, de la manière dont vous avez utilisé les voeux et la manière bien à eux des non-humains de suivre leur logique propre pour y répondre sans réellement jamais les accorder ?
Excellent ! Et bim pour le métajeu !
Deux nouvelles illustrations dans l'univers d'Eana
Enjoy
Dragons était au FIJ -- il y a eu au moins une partie de démo (vendredi soir ou samedi soir, je ne sais plus). Est-ce que quelqu'un a pu y participer et, si oui, que pourrait-il en dire ?
Bonjour,
je ne trouve pas d'info sur l'éventuel vente des PdF de "heros et dragons" ou "Dragon"?
Y a t'il eu des info sur le sujet, je sais juste que les contributeurs les on reçu!?
- ephan
Je ne sais pas pour Dragons, mais pour HéD il n'y aura pas de vente de pdf avant que tout ait été livré et que les packs préco soient passés par là avant. Donc pour le moment, c'est réservé aux contributeurs du CF.
La partie démo de vendredi soir, était menée par Benjamin Diebling. Il maîtrisait le scénar qu'il a écrit pour Dragons.
Tout ce que j'en sais c'est qu'il est dark et bien tordu, mais je n'ai pas plus d'info.
http://dragons-jdr.blogspot.fr/2017/03/origines-des-lamias.html
Un petit post que j'avais pas partagé.
Bon, petit double post pour ajouter celui qui vient juste de sortir :
http://dragons-jdr.blogspot.fr/2017/03/le-juge-des-demons.html
Personnellement, je le trouve incroyable.
Je le mets pas ici, mais je vous laisse voir la tête habituelle du nafelshnee :P
- LeoDanto
En fait les illustrations sont très jolies mais plus le temps passe, plus je me rends compte que je ne suis pas adepte du style "crayon de couleur" employé pour les couleurs.
A voir sur le rendu final bien entendu.
Nous passerons par le bois, ce sera plus court.
Ces mots, j'aurais aimé ne jamais les entendre. Le bois de Telecse traversait certes la baronnie de part en part et il était bien plus rapide à vol d'oiseau, de la traverser. Qui ignorait, cependant, qu'ils étaient hantés ? Qu'en ces lieux plus d'âmes avaient été perdues que durant le massacre d'Hexwerb ?
Ces mots, ils avaient étés prononcés par le capitaine de mon équipe, qui cherchait à répondre à l'appel du haut commandeur Sempton. Je serrai ma lance contre moi, tremblant dans cette forêt sombre et humide, alors que chaque petit craquement, piaillement, chaque insecte qui me frôlait, chaque feuille qui bruissait, me faisaient sursauter. Dans mon esprit divaguant sous la pression de la fatigue et peut-être les dangers de la fièvre, je revoyais les images incompréhensibles. Qu'était-il arrivé ? On m'avait demandé de prendre le tour de garde. Assis dans l'herbe au pied d'un arbre, je sentais la fraicheur de l'humidité remonter dans les braies fines que je portais. Quand le soleil fut bas sur l'horizon, je me relevai et repartais vers le camp. J'étais fatigué et je n'avais pas fait attention aux différentes traces que je pouvais voir sur le parterre de fleurs que nous avions nous-mêmes écrasées.
Arrivé au camp, c'était le silence tenace, presque palpable, visible, qui me heurta. Cette absence de bruit rampait vers moi comme une présence délirante qui soulevait chacun des poils de ma peau, entrainant un tremblement incoercible. Où étaient-t-ils ?
M’arrêtant au milieu de la petite clairière, je regardais autour de moi. J’étais seul. Absolument seul. Les oiseaux eux-mêmes avaient disparus. Je ne comprenais pas. Rien. Je n’avais rien entendu, rien vu, durant ma garde. S’ils étaient partis… Un crac. Je me tournai dans tous les sens. Rien. Un souffle, sur ma nuque. Ça ne pouvait être le vent. Une brise chaude. Mes poils se redressèrent sur mes épaules, dans mon dos.
Ne réfléchissant pas plus d’une seconde, je prenais mes jambes à mon cou. Je courrai. Je ne m’arrêtai pas. Je courrai. Au-devant de moi, je pouvais voir des lumières verdâtres filtrer à travers le plafond feuillu de la forêt. Derrière moi… J’étais persuadé de les sentir. De les entendre. Les pas. Lourds et rapides. Lourds et proches. Je ne pus m’en empêcher, je hurlai. C’est alors que ce cri guttural, animal, s’extirpait de ma gorge douloureuse, que je trébuchais sur une racine avalant terre et herbe alors que mon visage glissait douloureusement sur le parterre de feuilles mortes. Ils approchaient. Toujours. Détournant de la boue mon regard ensanglanté, réussissant à me redresser à demi, je pouvais observer une chose que je n’avais jamais observé. Il était là. Devant moi. Déchirant son front proéminant et gigantesque, d’énormes cornes pointaient le ciel. Son torse déformé ne portait qu’un bras aux extrémités sales et crochues. Le second était rongé à sa base. Découpé. Sur son visage terrifiant, un œil me transperçait du regard. Le second n’était qu’une cavité vide. Noirâtre. Avec un sourire, le cornu leva vers moi un bâton noueux qu’il tenait fermement.
"En ces bois vous ne serez jamais tolérés.
Chaque pas en ces lieux est une insulte à mes yeux.
Prenez cette vie que j’aurais dû vous retirer
Et écrasez-vous devant la grandeur des cieux."
Il fit alors demi-tour. je le perdai rapidement de vue alors qu’il s’enfonçait dans les bois et les ombres. Dans la nuit et les arbres. Je me redressai doucement, difficilement. Je me relevai et repris ma course, jusqu’à ne plus pouvoir courir. Alors je marchai. Jusqu’à ne plus pouvoir marcher. Alors je rampai. Jusqu’à n’en plus pouvoir. J’avançais. Comme je pouvais. C’est alors que je l’ai vu. Il n’était pas loin de moi, à seulement quelques mètres. Un homme, barbu, vêtu de fourrures, qui m’observait à quelques distances. Il n’avança pas. Il attendit. Il attendit que je rampe jusqu’à lui et, là, m’aida à me relever. Avec des regards inquiets derrière lui, il me supporta, m’offrant son épaule, sans un mot.
Aujourd’hui, je vis ici. A Pontdefer. Loin des affres de la guerre et des horreurs cachées des bois de Sempton. J’écris ces quelques lignes alors que je suis au chaud, devant ce petit poêle que j’ai acheté le mois dernier pour passer l’hiver. Je travaille pour un marchand, portant, déplaçant et suant. Mais je suis libre et en vie. Je ne peux en dire autant des près de 30 âmes qui accompagnaient mon équipe. Chaque jour, je prie l’Aveugle pour qu’il épargne leur mémoire.
Je précise que bien évidemment, tout cela n'est en rien en lien avec Eana. L'univers dans lequel s'inscrivent ces quelques mots est un univers perso. J'avais juste envie de partager ce que m'inspirent les illus.
J'en profite pour aussi vous partager cette illustration d'un jeune érudit qui découvre une bibliothèque. Il me rappelle quelque chose...